jeudi 18 juin 2009

Retribution (Sakebi, en japonais)




C’est l’histoire de Yoshioka, un enquêteur tourmenté par son travail et dont la vie de couple est plus qu’incertaine. Le film commence avec le meurtre d’une femme, dans les quartiers désaffectés de Tokyo. La victime est découverte noyée, le corps rempli d'eau salée. Très vite, un second meurtre est commis avec le même mode opératoire et on commence à se dire qu’il y a un lien… Mais Yoshioka se pose des questions : il découvre en effet sur les lieux des crimes des objets qui lui sont familiers. Quel rapport peut-il avoir avec tout ça ? Sans compter qu’il est hanté par les apparitions d'une femme en rouge qui prétend le connaître…

Mon avis : ce film est plutôt pas mal :-)
L’atmosphère qui s’en dégage est très sombre (je me suis dit à plusieurs reprises, étonnée : « Mais c’est moche, Tokyo ! »), mais il parait que c’est tout à fait dans le style de Kiyoshi Kurosawa.
On se pose beaucoup de questions tout le long du film et les réponses arrivent petit à petit…
Le fantôme est très différent de ce qu’on a pu voir précédemment. Pour une fois, elle n’a pas une sale gueule la dame :-p
Il reste juste la fin, qui m’a laissée perplexe… Je ne suis pas sure d’avoir tout pigé !
Mais le film se laisse voir et m’a donné envie de découvrir « Kairo », « Cure » et autres « Loft ». Je vous tiendrai au courant, of course ;-)

Memoirs of a Geisha




Mémoires d’une geisha: grosse production américaine, réalisateur américain, adaptation d’un best-seller américain… Il ne reste plus grand-chose d’asiatique là-dedans, si ce n’est :
- le « faux » mais MAGNIFIQUE cadre du Japon d’avant Seconde Guerre mondiale,
- la trame, qui est inspirée d’une vraie histoire japonaise,
- et enfin, les très belles actrices que sont Zhang Ziyi, Gong Li & Michelle Yeoh (au passage, il faut signaler qu’elles sont toutes les 3 chinoises et ont un peu « vendu leur âme » à Hollywood… Soit…).


L’histoire n’est pas très compliquée. Une jeune fille (Zhang Ziyi) est vendue par son père dans le besoin à une maison de geishas. Mais n’ayant pas la sympathie de la « super geisha » (Gong Li), elle est vite reléguée à un rôle d’esclave. Un jour, elle fait la rencontre d’un homme qui va lui donner la force et la détermination pour accomplir son destin.


Il s’agit ici d’une simple mais très belle histoire d’amour. Contrairement à d’autres films (où j’ai dû épuiser une ½ boîte de mouchoirs :-p), celui-ci est beau sans être larmoyant. Les décors, les images, l’atmosphère, la musique : rien à dire, c’est superbe !


Le seul hic : j’avais beau sélectionner « version originale sous-titrée en français » dans le menu du DVD, les acteurs (qui sont censés être japonais, je précise) s’obstinaient à parler en anglais ! Je trouve ça dommage… Ca enlève un sacré bout de réalisme au film :-( A méditer, pour nos petits amis américains ! Hihihi…


mardi 16 juin 2009

Hansel & Gretel... à la coréenne ;-)


Hansel & Gretel, ça vous dit sûrement quelque chose. Et oui, le petit conte de notre enfance… Et bien, oubliez-le car la version coréenne n’a plus grand chose à voir avec (si ce n’est peut-être au niveau de l’ambiance et des décors).

Le film commence de façon très classique. Un jeune homme perd le contrôle de sa voiture sur une route perdue au milieu de la forêt. Lorsqu’il reprend conscience, il fait nuit et il est légèrement blessé. Il rencontre alors une petite fille aux allures de « petit chaperon rouge ». Elle le ramène chez elle et le présente à sa famille. Des gens tout à fait sympathiques, dans une maison magnifique… A première vue ! Je n’en dis pas plus, à vous de découvrir la suite de l’intrigue ;-)

Mon avis sur ce film est assez partagé :
- La première moitié est excellente. On se retrouve très vite plongé dans un univers particulier, un peu magique, un peu mystérieux. On se pose un tas de questions. On est parfois enchanté, parfois effrayé.
- Ensuite, le film essaie d’expliquer l’origine de tout ça. Et c’est là qu’il échoue… Trop tiré en longueur, pas toujours clair ni cohérent à certains moments, un peu trop classique (je n’ai pas été surprise !).
- La fin laisse place à l’imagination et à l’interprétation de chacun, mais ça m’a donné quand même un certain sentiment d’insatisfaction.

Conclusion. A voir, car l’atmosphère du film vaut le détour. Mais ne vous attendez pas à un « Waouh ! » lorsque le générique de fin commencera à défiler :-p

lundi 15 juin 2009

Windstruck



L'histoire commence simplement : Yeo, jeune femme officier de police, poursuit un jeune professeur, Koh, pensant à tort qu'il a volé un sac à main. C'est le début d'une relation tumultueuse, drôle, et pleine de rebondissements.

Si vous avez aimé My Sassy Girl, vous craquerez à coup sûr pour Windstruck, du même réalisateur, et avec la même actrice principale : la recette de départ est la même : elle lui mène la vie dure, mais il l'aime de toutes ses forces et est prêt à tout pour elle. Tout commence donc avec une bonne dose d'humour, de fraîcheur, et de spontanéité.


Mais cette fois, l'histoire prend un tour inattendu et dramatique, puisque le héros meurt accidentellement. Commence alors un long et douloureux travail de deuil, terriblement émouvant…Avec beaucoup de pudeur, de justesse et de retenue, Windstruck évite les clichés du film romantique, et parvient à nous transmettre des sentiments forts, des émotions vraies, sans être pesant.

Encore une fois, le cinéma coréen parvient à nous étonner, à nous émouvoir. Pitié, nous ne voulons pas de remake américain!

PS : Le lien entre ces My Sassy Girl et Windstruck, ces deux petits bijoux du cinéma coréen, vous le comprendrez uniquement dans les dernière minutes du film.


mercredi 10 juin 2009

3 EXTREMES




3 petits films, de 3 pays asiatiques (Chine, Corée et Japon), de 3 talentueux réalisateurs.

- Première histoire: "Nouvelle cuisine" nous raconte les mésaventures d'une ancienne star de la télé, prête à tout pour retrouver jeunesse et beauté. Y compris manger des raviolis d'origine plus que douteuse... Miam!

- Le deuxième film "Coupez" (mon préféré!) est coréen et tourne autour d'un réalisateur de cinéma, séquestré par un individu très étrange. Ce dernier met notre héro face à un dilemme atroce: tuer de ses propres mains une petite fille ou voir les doigts de son épouse pianiste coupés les uns après les autres. Terriblement original!

- Et enfin, on termine avec ce très cher Takeshi Miike et son film plus qu'étrange "La boîte". Ou l'histoire de deux soeurs au destin tragique. J'avoue ne pas avoir tout compris à l'histoire, le rythme est assez lent, l'actrice principale a autant de charisme qu'une moule. Bref, grosse déception...

lundi 8 juin 2009

The chaser


Jung-Ho, un ancien détective devenu mac' s'arrache les cheveux : ses filles disparaissent les unes après les autres. Il décide de mener son enquête, plus décidé que jamais à les retrouver, et comprend vite que chacune d'entre elle avait rencontré le même client. Il engage alors dans une chasse à l'homme effrénée, avec pour objectif de sauver la dernière victime de ce mystérieux client.

Noir, pessimiste, réaliste, rythmé, souvent violent, drôle parfois, the Chaser est un thriller atypique comme seuls les Coréens savent le proposer.

La poursuite
Dans "the Chaser", la poursuite est un élément phare : le tueur poursuit les prostituées, jung-ho poursuit le tueur, la police poursuit Jung-Ho, et tout cela dans le même quartier, dédale sombre où se croisent et se décroisent les destins de chaque personnage.

L'impuissance
L'impuissance est selon moi le deuxième thème de ce chef d'oeuvre.
Le tueur,impuissant sexuel, est connu quasiment dès le début du film, et neutralisé très vite sur la base de ses propres aveux. Et pourtant, Jung-Ho est impuissant dans la recherche de Ming-Jin et fait face à l'impuissance d'une justice empêtrée dans sa rigidité. Le spectacteur contemple tout cela, assiste à ce scénario noir et diabolique et ne peut rien faire.

Ce film est donc un petit bijou que je recommande vivement!